Mardi 2 janvier

En règle générale, j’évite comme la peste les lectures « pour les cours » lorsque je suis en vacances. Je déteste me faire la réflexion « ah tiens, ça pourrait servir pour [insérer nom d’un chapitre quelconque de cinquième]. »

Depuis le début de l’année, cette répugnance est en train de disparaître. J’ignore pourquoi. Peut-être parce que, lycée oblige, nos relations sont moins placées sous le signe de l’affect. Et j’y trouve même un certain plaisir. Parce que pour la première fois, je suis parfois poussé dans mes limites. Qu’il m’arrive de sentir que les espaces que je leur ouvre ne sont pas assez clairs.

Alors je recommence, je recommence vraiment, à lire en analysant, je retrouve des réflexes enterrés depuis trop longtemps. Certaines parties de mes facultés se réveillent d’un trop long sommeil. C’est un sacré beau cadeau.