Samedi 10 septembre

C’est le moment où les cours commencent à leur ressembler.
À chaque vacances, c’est la même chose. Je prépare de nouveaux cours qui attendent, bien rangés, bien placés, bien en ordre. Je me dis que cette fois, c’est bon, je n’aurai rien à faire à ce niveau. On pourra dérouler la leçon, et se préoccuper du reste.
Et pour la quinzième fois, je suis détrompé.
Pour la quinzième fois, je me retrouve en train de réécrire, raboter, modifier la perspective, rajouter un étai ou retirer une échelle. Parce que les quatre classes que j’ai en charge cette année sont semblables aux autres, dans leur unicité. Je vais devoir revoir toutes les parties mythologiques de mon cours de sixième, les mômes étant redoutables de savoir dans ce domaine, mais blinder énormément au niveau du vocabulaire.
La proposition subordonnée ? Fastoche, pour les quatrièmes. Par contre, le présent n’est toujours pas maîtrisé.
C’est ça qui est épuisant. C’est ça qui est génial. Parce que je sais que cette question, je la rajoute pour Joshua, cette activité pour Tanya. Parce que ces cours polis attrapent des pics et des vallées, et qu’après quelques mois, je ne reconnaitrai pas mon travail de cet été.
Mais par contre, dans ces cours maintes fois raturées, il y aura leurs voix.