Mardi 25 octobre

Parfois, j’aimerais être la personne que je joue quand je suis prof. J’aimerais prendre le temps de réfléchir, plutôt que de réagir. J’aimerais m’appliquer à rendre ma parole limpide ; j’aimerais être davantage dans le “oui, et…” que dans le “non”, lorsque je repère une erreur.

Mais c’est épuisant. Ce constat m’attriste un peu. Lorsque je sors d’une journée où j’ai tenté de transmettre ce qui, à mon sens, rendrait le monde un peu plus doux, je suis crevé. C’est si compliqué, la gentillesse.

Et bien entendu, ça ne m’empêche pas de me planter. De reprendre trop impatiemment un môme, de bafouiller dans tous les sens. Ça arrive même souvent.

Parfois, j’aimerais être la personne que je joue, quand je suis prof. Même si je suis vachement plus exigeant avec ce masque qu’avec ma vraie personnalité. Parce que je fais le pari que cette éthique que je tente de suivre donnera aux élèves, plus tard, des outils pour construire quelque chose d’un peu lumineux.

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