Samedi 29 octobre

“Le niveau baisse.”

C’est presque devenu un bruit de fond. Dans les salles des profs, sur les réseaux sociaux, sur les plateaux télé. Et le problème des bruits de fond, c’est qu’on n’en perçoit plus le début, ni la fin.

C’est un bruit de fond qui m’a souvent agacé. Parce que j’avais l’impression qu’il voulait tout, et ne rien dire. Parce qu’on mesure quoi, au fond ? Parce que ce niveau n’est ni un double décimètre ni un rapporteur. Le niveau baisse, ça veut dire quoi ?

J’étais – je suis sans doute toujours – condescendant. Mais désormais, ce niveau baisse, je tente de l’accueillir aussi. C’est peut-être une sorte de cri d’alarme. Qu’on formule faute de mieux. Parce que l’éducation reste cet ensemble d’élèves et de difficultés confuses, multiples, d’injonctions souvent contradictoires.
“Le niveau baisse”, ça n’est pas forcément une récrimination ou une condamnation.

Une inquiétude diffuse. Mettre ses lunettes et tenter d’y voir plus clair.

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