Lundi 31 octobre

Rouvrir les vannes du boulot, pendant les vacances, c’est toujours se prendre dans la tronche un raz-de-marée à côté duquel l’inondation de la ville d’Ys fait figure d’aimable bruine matinale.

Pendant quelques jours tu as été quelqu’un d’autre, tu as pensé à tout autre chose. Et puis, tu ouvres les travaux d’élèves que tu as promis de corriger pour les vacances – erreur, erreur fatale – et ça te revient en pleine poire. Ça n’est pas tant de l’angoisse que du vertige : une centaine de copies à corriger et combien de sauts périlleux mentaux : réfléchir à la façon d’annoter les devoirs, se rappeler qu’elle a des soucis de compréhension de l’écrit, qu’il progresse dans la rédaction de ses réponses, mais qu’il y a encore beaucoup à faire. Se souvenir qu’elle a triché, qu’il a rendu le boulot en avance…

Un pile de papier et soudain, ils sont dans mon bureaux, les mômes. Ça discute, ça écrit, ça fait tomber son stylo.

Ils ne sont jamais loin.

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