Jeudi 17 octobre

Les sixièmes du collège d’Alrest ont de grandes difficultés de vocabulaire. Chaque lecture est un exercice laborieux. Faire le tri entre les mots qu’on ne connaît pas et ceux qui gênent vraiment la compréhension du texte. Retrouver le sens des phrases. Lire. Relire. Nous avons, eux et moi, le nez collé aux lettres le long desquels nous arpentons péniblement.

Mais bénéfice inattendu. Plus rien ne leur fait peur. Parce que littérature jeunesse ou texte d’auteur grec antique, tout ou presque est compliqué.

“Monsieur, en fait, le texte de la Genèse, il reprend celui d’Ovide. On ne crée pas vraiment le monde, on le met en ordre. Et c’est encore un dieu any… Et… Le mot, là.
– Anonyme.
– Voilà !”

Je craignais cette séquence. Les récits de création sont souvent abstraits, quelles que soient les activités que l’on propose autour. Peu d’intrigues et de personnages, ces espaces infinis effraient, prof comme élèves.

Mais pas là. On s’est mis au plus près du texte. On a pris le temps, on a sans doute un retard effroyable. Des remarques de plus en plus pertinentes affluent.

Cette année est une laborieuse ascension. Le blizzard souffle et nous avançons péniblement.

Ensemble.

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