Vendredi 2 décembre

Les nerfs lâchent peu à peu.

De plus en plus d’absences brèves, dont les mômes reviennent les yeux rouges. De plus en plus de difficultés à rester concentré sur une tâche. De plus en plus de « Je suis crevé, j’ai pas envie », en salle des profs, comme un leitmotiv. De plus en plus de temps passé, le matin, à rassembler ses forces avant de passer la porte.

Sourire. Raconter des trucs débiles aux collègues comme aux mômes. Tenter de garder de la cohérence dans ses cours. Sourire. Convaincre que c’est transitoire. Juste un passage un peu sale, dont on va vite s’extraire.

Pour le moment, c’est ce petit tissu de banalités que je tends sur mon boulot. Sur mes classes. Pour se tenir au chaud, en attendant que passe le froid, que le vent finisse de souffler.

Laisser un commentaire