Mardi 20 décembre

Cette année, je m’en suis suffisamment réjoui, j’ai de petits effectifs dans mes classes. Suffisamment petits pour, à chaque heure, avoir le temps de m’intéresser à tous les élèves. Même ceux qui attendent. Qui se taisent. Qui patientent.
C’était presque une terra incognita.
D’autres façons de vivre les cours, de penser, de réussir ou d’avoir des difficultés. Les élèves qui disparaissent dans le décor, tant de voix à écouter aussi.
Et je me demande. Combien j’en ai loupé, dans des classes plus nombreuses, plus compliquées. Combien de mômes sont restés invisibles ?
Ceux-là, les ai-je aidé ?