Lundi 26 décembre

Comme beaucoup de collègues, j’ai des textes que je donne à étudier chaque année ou presque : l’Odyssée, Yvain le Chevalier au Lion, Persépolis…
Je n’y ai jamais vu la moindre facilité. Il se trouve que, tous les ans, lorsque je relis ces ouvrages, j’y trouve de nouvelles facettes. Une partie du texte laissée sous silence, incomprise. Parfois une émission radio ou une vidéo qui me met sur une nouvelle piste.
Et peut-être que ce que je devrais dire à mes élèves, c’est que tous les ans, ils ne travaillent pas sur l’Odyssée. Mais que l’on travaille ensemble dessus. Que je n’ai jamais considéré les mots que je leur donne comme un simple support sur lequel exercer leur intelligences. Mais que toutes et tous, avec autant de légitimité que n’importe qui, ils chercheront à ouvrir des espaces inédits dans le texte. Qu’ils soient petits sixièmes ou premières souhaitant étudier les lettres.
Les textes, je le répéterai sans cesse, sont à tout le monde.