Jeudi 29 décembre

Vu passer sur un réseau social la fatigue d’une collègue, depuis assez peu de temps dans l’enseignement, qui s’interroge sur son état de fatigue “Où est passée mon endurance de l’agrégation ?” s’interroge-t-elle ?
Je pense qu’elle est encore très loin de l’avoir perdue. Mais, pour la (re)tenter cette année, je pense que l’agrégation ne fatigue pas de la même façon. Je pense que la fatigue du boulot d’enseignant est particulière. C’est la fatigue du chaos.
Le fait de jongler en permanence avec mille tâches, d’avoir la possibilité de se mettre à bosser à tout moment, de résister à cette pulsion ou au contraire d’y céder… Peu de choses nous y prépare.
Loin de moi, bien entendu, l’idée de dire que notre profession est la plus épuisante qui soit, il n’en n’est pas question. Simplement de dire que, comme beaucoup de choses dans ce boulot, on ne nous apprend pas comment gérer nos forces. Et ne pas y laisser – trop – d’énergie vitale est essentiel.