Mercredi 22 février

Aujourd’hui, une collègue est décédée de faire son métier.
Encore.
C’est insupportable, hein ? Dans des phrases comme ça, on ne devrait pas pouvoir mettre d’adverbe.
Je ne commenterai pas ce qu’il s’est passé. Trop d’éléments sont encore inconnus, et prêts à être dévorés par ce besoin contemporain de commenter. Et même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque, parce que ça me ferait du bien, je préfère me vouer au silence sur ce point. Il y a aura un temps pour l’analyse.
Je pense juste énormément à la victime. À ses proches. Que fais-tu avec une douleur pareille ?
Et je pense à la suite. Quelles que soient les circonstances de cet innommable, je me dis, comme à chaque fois, que ça ne peut pas durer, pas continuer.
Et ça dure.
Alors, quand on n’est qu’une boule de colère et de douleur, qu’est-ce qu’on peut faire ? Est-ce qu’il faut, lutter, soigner, se taire ? Pour le moment, c’est le noir absolu.
Pensez à elle si vous le pouvez. Et prenez soin de vous.