Mardi 28 février

Petit miracle : une journée remplie à ras-bord dont je ressors très modérément fatigué.
Parce que je n’ai eu aucun conflit. Les élèves du collège d’Alrest sont de bonnes pâtes. Suffisamment pour que, certains jours, il n’y a ni sourcils à froncer, ni opposition, ni grande respiration à prendre le temps de trouver la réponse appropriée.
C’est intéressant, parce que je me rends compte que c’est peut-être l’élément numéro 1 de ma fatigue professionnelle : de se retrouver en position d’affrontement, de devoir gérer les vagues d’émotions, qu’elles viennent de moi ou des autres. Aujourd’hui, les mômes souriaient. Aujourd’hui tous ou presque étaient heureux. Étaient en harmonie.
Faut en profiter. Parce que c’est hélas, une heureuse exception.