Lundi 20 mars

Deux demi-groupes de sixièmes. C’est ainsi le lundi. Ça permet de travailler de façon plus précise, plus individualisée. En ce moment, nous préparons le procès de Renart chez chacun. Tous les élèves ont un rôle, des tâches à faire, de l’écrit, de l’oral. Un petit marathon.
Et c’est le jour et la nuit.
Dans le premier groupe, un ratage total. Les mômes soupirent, papotent, et je dois presque littéralement leur rester sur le dos pour qu’ils pondent une demi-ligne. Si je criais encore, je serais aphone à la fin d’une de ces heures.
Dans le deuxième, la joie absolue. Ça s’entraide, ça propose des idées, et ça rigole gentiment. Rien à voir avec le niveau ou la mixité. Les deux groupes sont semblables. Juste une question d’ajustement. Comme un costume taillé sur mesure qui n’irait pas à tout le monde.
Oui, c’est frustrant. Mais c’est aussi rassurant ; nos échecs ne nous appartiennent pas totalement. Il reste toujours cette part d’insaisissable. Le mélange ne prend pas et c’est incompréhensible.
On retentera. Toujours.