Mardi 25 avril

Irina a commencé l’année comme une caricature d’élève modèle : sérieuse, attentive, organisée. Toujours son matériel. Rien ne semblait la dévier de son objectif d’avoir toujours de bons résultats, de se montrer solide.

Et puis, la machine s’est grippée.

Depuis plusieurs mois, il est question qu’Irina reparte dans le pays dont elle est originaire. Quand ? Pour combien de temps ? Impossible de le savoir, la professeur principale ne parvient pas à convoquer les parents. Tout ce qu’Irina sait est que, si cela arrive, ce sera immédiatement.

Elle s’est métamorphosée.

Désormais, Irina parle fort, et rit encore plus fort. Pleure souvent aussi. À abandonné les ateliers auxquels elle participait pour être avec ses copines. Ses résultats ont augmenté dans les matières qu’elle aime, plongé dans celles qui l’intéressent moins. Elle me fait la gueule une journée, et m’affirme que je suis le meilleur prof de l’univers le lendemain. Et lorsque je lui demande si elle a envie de discuter un peu, s’enfuit à toutes jambes.

Le chaos est advenu dans la vie d’Irina. Et la voir tenter de le chevaucher, de le maîtriser, crève le cœur d’admiration.

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