Samedi 20 mai

Sur un réseau social – peu importe lequel – une photo, qui représente les contremarches d’un collège. Dessus, y ont été peintes des citations dites inspirantes.

Grosse colère de certains collègues : c’est du langage de management, celui que l’on tente de laisser en-dehors des écoles, et qui en plus a coûté de l’argent.

Grosse colère contre la grosse colère de certains collègues : c’est toujours la même chose, on tente de prendre des initiatives, mêmes partielles, même maladroites, et on se fait tomber dessus.

Et ça ne mènera probablement à rien. Chacun a raison. Chacun pense faire au mieux. Bosser un peu plus que prévu dans notre lettre de mission, c’est permettre que la machine dysfonctionnelle Éducation Nationale offre les mêmes chances à tous, c’est faire le jeu de ceux qui tentent de mettre à bas le statut des personnels de l’éducation. Se méfier des intentions de la hiérarchie c’est se figer dans des a priori idiots, c’est mettre l’intérêt des élèves avant les considérations administratives prioritaires dans les bureau.

Lorsque nous avons commencé à enseigner, à accompagner les élèves, à administrer, à gérer, nous avons tous reçu un morceau de l’Éducation Nationale. Il n’y a pas de contrat de travail. Ça peut sembler futile, ça me semble important. Nous sommes chacun dépositaires du bon fonctionnement de l’enseignement. Avec ce que – nous pensons que – la loi dit, mais aussi, et c’est évident, avec nos convictions personnelles. Sacré mélange.

Qui fait entre autres que nous nous écharpons en bas de contremarches. Oui c’est important. Non, nous ne nous entendrons pas.

Alors comment créer les modalités d’un front commun dissonant ?

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