Samedi 27 mai

Dans un peu plus d’un mois – j’espère – je n’aurais plus à prendre le bus pour aller faire cours à l’autre bout du département. Et passer ainsi dans les transports autant de temps que lorsque je vivais en région parisienne.
Ce temps pris, presque volé – je ne peux pas lire dans un bus, sous peine de me retrouver d’un intéressant vert nausée – j’attends désespérément qu’il me soit rendu.
J’ignore pourquoi ça m’est devenu si nécessaire. Mais pour retrouver ces deux heures quotidiennes, je suis prêt à abandonner un poste – j’aurais pu le demander, personne ne le demande – des classes à effectifs réduits, des mômes adorables, des collègues devenus des amis.
Parce que, sans doute, j’ai beau aimer ce boulot plus que de raison, j’aspire, après quinze ans, à laisser de la place au reste.