Et le dimanche, on s’évade !
Makanai, dans la cuisine des Maikos

Sumire et Kiyo quittent leur région natale et un peu reculée, pour gagner Kyoto. Leur rêve commun : devenir geiko (appellation des geisha à Kyoto). Ou peut-être est-ce davantage le rêve de Sumire ? Car il s’avère rapidement que Kiyo n’est pas faite pour cela. Mais, vocation et coup du sort, cette dernière se révèle une cuisinière hors pair et devient donc makanai, chargée des repas dans cette petite maison ou, entre livres, robes et ustensiles, passent les jours d’une petite communauté en marge du monde.
Et la marge, c’est ce que filme passionnément cette série. Les plans sont cadrés au millimètre, afin de bannir au mieux la modernité. Le temps est au ralenti, les personnages souvent isolés. Mais rarement tristes. Pas de grandes aventures ou de conflits épiques. Les scènes et les jours s’écoulent, fluides. On apprend lentement à connaître les occupantes de la maison des geikos et la petite communauté qui gravite autour. Et tout est doux.
Makanai, dans la cuisine des Maikos est une pause, quelques fragments d’histoires croisées. On peut peut-être apprécier le pittoresque qui s’en dégage – ah là là, le Japon, quand même – ou juste y voir la lumière croître et décroître dans un petit lieu dans lequel on a le privilège d’être invité.