Mercredi 8 novembre

Correction de commentaires de texte, par les premières. Pour le moment, j’apprécie cette tâche. On ne va pas se mentir, la composition de la classe y est pour beaucoup : depuis le début de l’année, je les vois faire de leur mieux. Copie après copie, leurs phrases s’affûtent, leur pensée aussi.

Je commence à me demander si ce n’est pas pour ça que je me prends de passion pour cet exercice tellement artificiel : il me permet d’accéder à leur intelligence. À leur entendement. Et en échange, je tente de leur écrire des appréciations qui ont du sens. De leur apporter quelque chose qui me semble à la hauteur des efforts déployés.

Je m’illusionne peut-être. Après tout, pour beaucoup, il s’agit – à très juste titre – d’un exercice qui leur permettra de poursuivre leur étude avec le moins d’obstacles possibles. Mais malgré tout. Malgré tout j’aimerais leur montrer que cette chorégraphie de leur intelligence est belle. Qu’ils construisent quelque chose d’éphémère, de codifié, d’absolument pas utilitaire. Mais que c’est brillant. Artificiel : un artefact éphémère de mots et de pensées.

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