Jeudi 9 novembre

Premier échec au lycée Agnus.

Emporté par l’enthousiasme, j’ai proposé à une classe de secondes un projet consistant à réciter des poèmes en public.

Et on ne va pas se mentir, c’était nul. Ils ont mal préparé, l’interprétation des textes était à peine meilleure que s’ils avaient lu pour la première fois sans enjeu. Parce que je ne n’ai pas suffisamment cadré. Que j’ai été négligent, en leur faisant trop confiance. Piège dans lequel je ne pensais pourtant pas tomber : je le sais déjà, être issu de milieux plus aisés ne signifie en rien que l’on sera spontanément plus performant en classe.

Nous aurions été l’année dernière ou l’année d’avant, j’aurai été plus précis dans mes consignes, plus cadrant. Plus chiant sûrement. Mais le résultat aurait été beau, et ça, ça compte. Leçon cinglante d’humilité. Ne sois pas négligent cette année non plus. Tu leur dois le meilleur, même s’ils y ont le droit en-dehors. Éviter les approximations, l’à peu près. Ce que T. appelait le poisseux. Ça demande de l’énergie, cette fameuse énergie vitale, irremplaçable.
Mais c’est un magnifique pari sur l’avenir.

Laisser un commentaire