Lundi 27 novembre

Le premier trimestre s’achève. C’est à peu près là que s’était arrêtée mon expérience lors de mon unique remplacement en lycée, il y a deux ans. Désormais, c’est terra incognita. Et certitude : enseigner au collège et enseigner au lycée sont deux expériences radicalement différentes. Si la charge mentale reste aussi importante, elle n’est plus du tout répartie de la même façon. C’est plus le petit point précis de préparation de cours, la phrase qui permettra d’exprimer clairement le concept que je veux faire comprendre aux élèves qui occupe mes pensées, plutôt que comprendre comment faire de ces élèves qui ne savent pas forcément pourquoi ils sont là un groupe qui fonctionne ensemble, chacun avec son individualité.
Selon que l’on commence en lycée ou en collège, je soupçonne que la vision du métier doit être bien différente.

Encore une fois, impression de mener un métier mosaïque. Peut-être s’agit-il là aussi d’une des raisons pour lesquelles on peine à se mobiliser. J’ai travaillé dans d’autres domaines, et jamais n’ai eu l’impression que les expériences sont aussi disparates que dans le boulot d’enseignant. Créer une unité entre un prof remplaçant entre deux lycées – par exemple – et une autre qui enseigne depuis des années dans un collège, c’est aussi un truc bien complexe. Nul doute que nos gouvernants ne s’y trompent pas.

Le premier trimestre s’achève, je reprends mon souffle, un peu hors d’haleine. Ce qui m’attend désormais est un grand mystère. Ça tombe bien : j’aime l’aventure.

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