
Message d’une collègue : j’ai fait des erreurs en préparant la liste des textes de mes élèves de première pour le bac blanc. Je ressens l’espèce de honte un peu nulle que je pensais ne plus jamais éprouver. Celle de mes débuts dans l’Éducation Nationale, où je faisais des erreurs de débutant.
Tout en corrigeant, je me rends compte que ça ne me fout pas, comme il y a plus de quinze ans, au trente-sixième dessous : je continue à apprendre. Bien sûr ce serait agréable, bien sûr je préférerais, après tout ce temps, avoir le droit à un établissement dans lequel je pourrais retourner, après les vacances. Bien sûr j’aimerais que les cours que je prépare puissent, au moins en partie, me servir d’une année à l’autre.
Mais au moins je continue à apprendre. Au moins des collègues continuent à être mes mentors. Au moins, quelque part, je continue à être un élève. Et ça me donne de la force.