
Comme tous les ans, je participe au grand jeu des mutations. Une poignée de postes disponibles en Ile-et-Vilaine, où j’habite désormais, sont disponibles, et seront immédiatement attribués à des collègues ayant accumulé davantage de points que moi. Ce sont les règles.
Je remplis pourtant consciencieusement le tableau, en faisant semblant, vis-à-vis de moi-même, d’y trouver de l’intérêt.
La vérité est que tout cela n’importe que peu. Pour l’instant. Sauf hasard totalement improbable, je serai très probablement brinquebalé quelque part dans le département l’année prochaine. Et parce que j’ai besoin de sens, comme n’importe quel cerveau humain, le mien inventera une nouvelle histoire. Qui me fera oublier que, pour le moment, je ne suis qu’un amas de données dans des tableaux un peu moches. Que je posterai bientôt bientôt le gif extrait de Hamilton où Angelica chante qu’elle ne sera jamais satisfaite.
Que mon destin professionnel n’est pas entre mes mains.