Mardi 11 juin

Ce serait facile de chantonner « Voilà c’est fini ». Derrière le volant de ma voiture, un petit Pikachu en plastique offert par une élève entre les doigts. Et je me sens hors d’haleine. Déjà. Déjà tout est en train de retomber. Je viens de terminer mes heures de cours, les probabilités que je revienne au lycée d’Agnus en tant que prof l’année prochaine sont faibles. (Je serai à nouveau remplaçant, il y a des heures, mais les affectations et leur logique…)

Tout ce qui m’a occupé l’esprit une dizaine d’heures par jour est en train de se dissoudre. Ce devrait être habituel, après quatre années, ça reste violent. Les histoires, les liens tracés, les peurs au ventre et les petits succès. On remballe. Il faut passer à autre chose. Les épreuves du bac. L’affectation de l’année prochaine. Et les vacances.

En fin de compte, c’est toujours ainsi que ça s’achève. Sur un parking, sous les rayons d’un été qui arrive, à se demander où diable ont bien pu passer les dix mois précédents.

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