Dimanche 15 septembre

Cet après-midi, j’ai terminé, définitivement, je pense, Persona 3.

Persona 3, c’est un jeu qui me suit depuis la sortie de sa première version, en 2009. Un jeu auquel j’ai joué à plusieurs reprise, de remakes en nouvelles versions. Un jeu dont l’histoire, les personnages, les musiques se sont gravés dans un coin de mon cerveau. Celui que, normalement, je réserve pour les choses importantes. Problème de classement. J’y suis revenu à plusieurs reprise, parce qu’errer dans des couloirs infinis, battre des monstres nés de nos angoisses les plus profondes à l’aide d’avatars de notre courage et de notre espoir, ça m’a remué, très naïvement.

Jusqu’à cet ultime épisode, achevé il y a quelques heures. Un épisode durant lequel les héros tentent de répondre à cette question : que faire quand l’histoire est terminée ? Quand le mal a été vaincu, au prix de tellement de sacrifices ? Y a-t-il vraiment une fin ou une victoire ? Y a-t-il un avenir pour des personnages fictifs ? Ironie métafictionnelle, l’héroïne de cette partie du jeu est une androïde, une création artificielle, qui tente de donner un sens à sa vie.

Alors encore une fois, j’ai couru, à en perdre haleine, en compagnie d’Aigis le robot, Mitsuru la motarde déterminée, et Koromaru le chien. Encore une fois, j’ai décidé que leurs préoccupations de créatures imaginaires seraient ma réalité, l’espace de quelques heures.

Encore une fois, j’ai compris que la fiction vidéoludique rend mon monde intérieur plus riche.

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