Jeudi 31 octobre

En pleine préparation de cours, je suis à nouveau frappé par ce paradoxe : l’Éducation m’est apparue, durant ces vacances, comme un lieu de souffrance et de mal-être épouvantables, du fait des dernières mesures envisagées par le gouvernement.

Et pourtant, je mentirai en disant que je n’ai pas hâte de retrouver le bahut, et tout ce qu’il s’y passe.

Elle est là, la tentation de baisser les bras : une fois que l’on a fermé la porte, que l’on ne pense plus au monde extérieur, il est possible, dans de nombreux établissements, de bosser correctement. Et même d’y être heureux.

Et la tentation est forte. D’ignorer le bruit du dehors, de construire sa relation à soi, avec les élèves, les collègues. Se taire, au fond. Mais ce serait ignorer les failles qui courent le long des murs, l’eau qui monte, chaque année un peu plus haut.

Ne pas se contenter de ce qui va. Jamais.

Laisser un commentaire