Jeudi 21 novembre

Nouvelle soirée de jeu de rôles. La semaine a été des plus chargées, de rencontre parents-professeurs en corrections, en élèves de plus en plus difficiles. Fatigue, frustration, décompensation.

Tout ça pour dire que j’ai à peine eu le temps de préparer les aventures imaginaires dans lesquelles se plongent les investigateurs. J’ai très peu de matériau. Alors j’utilise ce dont je dispose : eux-mêmes. J’improvise leurs péripéties dans ce désert post-apocalyptique à partir de leurs réactions, intégralement.

Et je me marre. Je me marre, parce que mes automatismes de boulot viennent au secours de mes loisirs : comme je calque le rythme de mes cours sur mes élèves, comme je tente de le faire avancer et respirer vers un point précis en m’appuyant sur ce qu’ils comprennent, les intéresse, les intrigue, il en va de même avec cette poignée d’aventuriers. Et le bonheur de voir leurs visages surpris, inquiets, de les entendre débattre sur la meilleur marche à suivre ou l’éthique de leurs décisions, c’est le même bonheur que celui que je ressens tous les jours en salle A25.

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