
Plus qu’une journée, avant de retourner au boulot.
Je mesure la chance que j’ai, cette année. Pour énormément de raisons différentes, je regagnerai le collège de Renais sans boule au ventre et même, oui, avec une certaine hâte. Mais comme à la fin de chaque vacance, je laisse sur le seuil celui que j’ai été. Le type qui vient d’arpenter les avenues design de Paris, ou qui a laissé, entre deux éclats de rires de petites photos dans les bars qu’il a arpentés le soir, la nuit, le matin du Nouvel An. Je laisse sur le seuil des soleils couchants et des sourires.
Je me suis promis que, cette année, mes souvenirs n’auraient jamais plus de valeur que ce qui reste à venir. Alors, prendre une grande inspiration, dans l’air froid de janvier. Il reste tant à écrire, le laid, le beau, et tout ce qu’il y a au milieu.
En scène.