Samedi 11 janvier

Nous sommes vendredi soir. Je sors et je ne marche littéralement pas droit. Cette première semaine m’a épuisé, autant que toutes les premières semaines après les vacances, sans que jamais je puisse y faire quoi que ce soit. Sur l’une des tables de bois, au bord du parking, M. est allongé, les jambes pendant dans le vide.

« Est-ce que les élèves peuvent me voir, d’ici ? »

Ce doit être l’épuisement, mais la question me semble terriblement drôle. Que penseraient s’ils nous voyaient, d’ici ? Lui en train de fixer le ciel gris, moi affalé sur un banc qui m’imprime, je m’en rends compte, pas mal d’humidité sur les fesses. Mais la flemme de me lever.

Est-ce que les élèves peuvent nous voir, d’ici ? Probablement pas. Au bout de notre épuisement, quand il ne reste plus que des êtres humains.

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