
Syndrome de fin de période, je suis à vif ou, pour le dire plus littérairement « tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire. » La moindre contrariété me fait monter les larmes aux yeux, mon cerveau génère sept millions de scénarios catastrophes, risquant bientôt d’être embauché par Netflix, et toute action me semble un obstacle insurmontable.
Et là, ce sont les mômes qui me consolent.
Les cinquièmes Astronelle qui, alors que je leur ai collé une évaluation de grammaire la dernière heure de français avant les vacances, bossent dans un silence non pas absolu mais studieux, les regards faisant des aller-retour entre leur fiche de révision et la copie.
Les sixièmes Feunard qui terminent gentiment leur rédaction et profitent de l’exercice incendie pour me parler de leurs vacances, des livres qu’ils ont aimés ce trimestre, de leurs parents.
Et les élèves de l’atelier théâtre qui finissent par me reconnaître comme un adulte de confiance. Ils me posent des questions, écoutent mes propositions, se marrent aux blagues un peu plus régulières que je fais.
En cette dernière journée, tellement compliquée, ils sont toute ma force.