Mardi 18 février

Soirée très douce avec T. et l’un de ses amis, E., qui fait de la BD. Nous parlons écriture : « comment est-ce que tu fais pour écrire régulièrement ? » me demande-t-il à un moment.

Ce journal en ligne est-il ça avant tout ? Une façon d’écrire régulièrement ? Comme souvent quand je réfléchis aux raisons qui m’ont poussées à commencer à relater mes journées de travail, je me rends compte qu’elles ont évoluées. Comme j’ai changé. La personne qui écrivait ces lignes il y a dix ans s’est estompée. Ça n’est pas grave. Et en fin de compte, ça n’est pas le plus important.

C’est sans doute très prétentieux, mais plus qu’une pratique d’écriture, plus qu’une façon de prendre du recul, ou de « témoigner » sur ce qu’est le métier d’enseignant, ces lignes tracées au quotidien sont désormais une façon de dire que ce chaos qu’est la vie de prof existe, dans toute sa complexité et ses contradictions. Que la seule façon d’en parler, d’en parler vraiment, c’est de le faire tous les jours, une facette à la fois, d’y revenir sans cesse, au plafond des infinies complexités.

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