Vendredi 28 février

Je m’installe à l’arrière de la voiture et j’ai les yeux qui brûlent. M. et O. ne comprennent pas pourquoi je suis aussi furieux, aussi détruit, aussi triste, alors que nous partons pour un weekend qui a tout ce qu’il faut pour nous réjouir. C’est l’un de ces moments où je sais que ce boulot me fait du mal, un de ces moments où je suis incapable de tirer le rideau entre Monsieur Samovar et Jalk (Jalk, c’est le nom que je me donne pour parler de ma vie privée).
Les sixièmes dont je suis prof principal continuent à se faire du mal. Malgré tout ce que nous tentons. Ils continuent à refuse de laisser la moindre chance à leurs enseignants, malgré le mal qu’ils se donnent. Je les vois devenir, non pas ces élèves qui jouent avec l’autorité, tentent d’expérimenter les limites, mais ce groupe qui jubile à mettre les autres en difficulté. À sentir qu’ils ont du pouvoir. Je les vois planter les graines de défauts que je redoute chez les adultes.

Ce vendredi, je sens que je n’ai plus aucun pouvoir.

Juste celui de me remettre à la bienveillance d’amis, qui vont m’amener chercher la musique et le soleil.

Laisser un commentaire