Mardi 4 mars

Le froid recule, et c’est en général un moment où les sourires reviennent, et les cernes se résorbent. Pas en ce moment au collège. Pour tout un tas de raisons, certaines mineures, d’autres beaucoup plus profondes, adultes et enfants entrent en conflit.
Et ça me fout le cœur en vrac.

Le cœur en vrac parce que je commence à en avoir parcouru, des établissements. Et lorsque l’on se dispute, par fatigue ou envie de défendre ce à quoi l’on tient, c’est d’abord le fragile, le doux, le délicat qui pète. Et il y en a tellement, ici de fragile, de doux, de délicat. Je me dis que ça ne doit pas m’importer. Que j’ai du boulot et que, de toutes façons ça y est, le moment où je m’en irai de cet endroit qui m’est devenu si important et plus proche du moment où j’y suis arrivé.

Mais.

Mais tous ces visages. Tous ces élèves, tous ces collègues dont certains sont devenus infiniment, infiniment plus. Qui devront subir les tempêtes, ramasser les morceaux et tenter de les recoller, pour que le collège reste cet lieu merveilleux. C’est à tout ça que je pense en préparant ce ridicule gâteau au yaourt, comme si un peu de gluten pouvait colmater les brèches.

On ne peut qu’espérer.

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