Mercredi 12 mars

Je fais la tête aux cinquième Astronelle.

Depuis deux semaines, ils ont décidé de se comporter comme si tout le travail que nous avons fait depuis le début de l’année, tant au niveau de la matière que des règles en classe, était nul et non avenu. Ils oublient leur matériel, proteste à la moindre activité, quelle qu’elle soit, et surtout, se manquent de respect.

Alors je leur fais la tête. Et j’en reviens à la structure de cours la plus bête et méchante possible : texte à lire, mots de vocabulaire à apprendre, questions, trace écrite. Je les interroge un à un, sans leur laisser le choix.

Et, cette semaine, ça fonctionne.

Ça ne m’étonne plus, après tout ce temps. Je sais que, de temps à autre, il faut recreuser le sillon avec certaines classes. Leur redonner des exigences et des règles hyper basiques. Ni sévères ni compliquées. Juste, le socle. C’est frustrant, et fatiguant. Comme si leurs fondations étaient toujours friables. Mais il faut en repasser par là. Et au fur et à mesure que je déroule le cours, ton neutre et visage indifférent, ce qui ressemble vaguement à de la sérénité redescend sur la classe.

Je m’ennuie ferme. Je voudrais aller plus loin.

Mais là, il n’est pas question de moi.

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