
« Mais regardez ce que lui il fait !
– Maël, j’essaye juste de vous expliquer que le tex…
– Il rigole et vous dites rien ! »
Depuis plusieurs semaines, Maël est à vif. Il rentre toujours en classe en se moquant des autres, leur crache dessus dans les couloirs, si j’en crois divers rapports et témoignages d’élèves, et refuse de faire quoi que ce soit en cours.
Mais, plus inquiétant, il ne tourne plus que sur un seul registre : la détestation des autres. Dès que je tente de l’aider, ou même d’interagir avec lui, l’échange est systématiquement le même :
« Vous préférez que je vous laisse tranquille ?
– Voilà, vous m’aidez pas alors que vous allez l’aider, elle ! »
Et dès que je tourne le dos, je le retrouve en train de se marrer en renversant le contenu de son taille-crayon sur la copie d’un camarade. Maël pige de moins en moins ce que nous faisons, et pourquoi il est là. Et se venge de cette injustice en donnant des coups de façon indiscriminée, partout, afin de d’occuper l’espace.
Et des adultes bien en peine de canaliser sa douleur.