Vendredi 25 avril

Balade dans la forêt de Brocéliande avec les élèves de cinquième. Ils sont restés perplexe, lorsque la guide leur a parlé de Paimpont, la forêt physique, avec ses arbres et ses sentiers, et la forêt mythique, de Brocéliande, avec ses fées et ses légendes.

« Mais est-ce que c’est VRAI ? » La question tourne en boucle depuis des centaines de pas, sous les frondaisons.

« On peut faire comme si c’était vrai, pour cet après-midi. » C’est la réponse que je déploie tout au long de notre balade.

Et je me rends compte à quel point c’est compliqué, cette réplique qui me semble évidente, pour eux. Je repense à B. qui, prof de lycée, se posait souvent la question de la « drôle de matière » (ce sont ses mots) que l’on enseignait. « Qu’est-ce qu’on leur apporte, à nos élèves » ?

Sous les feuilles, je lui réponds silencieusement. On leur apprend, notamment, « à faire comme si ». Et c’est loin, très loin d’être ténu.

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