
En ce moment, je reçois pas mal de stagiaires dans ma classe. Rien d’officiel, des visites au débotté pour compléter leur observation chez d’autres collègues ou un ami AED qui se forme en candidat libre.
Et de me demander ce qu’ils voient. Ce qu’ils peuvent retirer de me voir à chaque heure avoir l’impression de tout recommencer à zéro. C’est ça le plus difficile et le plus exaltant. Comme la lecture. « Je suis comme vous quand je commence un livre, j’ai l’impression que je ne vais pas y arriver. » Ça n’est pas un mensonge que je sors à mes élèves pour les convaincre, c’est un fait.
Même chose pour les cours. Chaque fois, j’ai la sensation que je n’y parviendrai pas. Que je me sente désormais légitime dans ma profession n’y change rien. Voient-ils ce mec qui se débat pour donner un semblant de cohérence, d’intérêt et de rigueur à ce qu’il enseigne ? Ou suis-je suffisamment bon acteur pour affecter ce rôle ?
Cet après-midi, je disais à quelqu’un que malgré mon profond désir de calme et de sérénité, je crois que je suis voué au chaos, à tout faire au débotté, n’importe comment.
Dans ma vie comme dans mon boulot.
la posture du magicien en réalité. Et là tu es l’Enseignant. Toujours un plaisir de te lire.