
Et d’un coup, tout se passe bien.
Est-ce parce que les radiateurs refonctionnent enfin ? Que les élèves ont fini de se raconter leurs vacances ? Ou que, tout simplement, j’ai retrouvé les automatismes ? Tout se passe bien ce matin. Les cinquièmes écarquillent des yeux émerveillés devant les enluminures et les parchemins en ancien français, les quatrièmes sourient de voir Victor Hugo arpenter les rues de Paris sous les traits de Marius, et le temps s’écoule, léger et joyeux, jusqu’aux sonneries.
A quel point sont-ils bienveillants avec leur enseignant ? A quel point mon regard sur eux change-t-il, d’un jour à l’autre ? C’est ce qui m’épuise, c’est ce qui me fait tenir. Le fait de ne pas savoir où se situe cette frontière, diaphane et coupante, entre les bons et les mauvais jours.