Lundi 22 décembre

Soirée chez les nouveaux colocataires de M. M. est absent, mais je m’entends bien avec les gens qui partagent désormais son toit. Me voilà à parler. Et parler, et parler, et parler. De quoi ? De mon boulot. Je manque de me plaquer la main sur la bouche pour laisser de la place aux autres.

Je tente d’être sévère avec moi-même. Peut-être est-ce moi que je suis en train d’essayer de convaincre, que ce boulot est passionnant, parce que je me suis senti au bord de l’abîme, ces dernières semaines. J’observe cette possibilité avec sérénité, je laisse le vent me faire osciller. Il me chatouille, je trouve ça drôle.

Comme je me retrouve ce soir à construire de nouvelles amitiés, de nouveaux liens avec ces gens que je connais encore peu, je retisse une relation avec ce que c’est que d’enseigner. Parce que, toujours, j’y retourne. Pour l’instant. Et sans hésiter.

Laisser un commentaire