Lundi 6 novembre

Il se passe quelque chose d’assez doux, lorsque je retrouve les 1ère, au lycée Kévès : je suis content de les retrouver pour travailler avec eux. Et j’ai la faiblesse de penser que, dans l’ensemble, c’est réciproque. Il n’y a rien d’excessif dans cette satisfaction : pas une envie dévorante de chevaucher les dragons de la littérature, ou l’impérieuse nécessité de trouver du sens aux textes que nous étudions.

Pour une fois, je n’ai pas besoin de faire des efforts pour me convaincre qu’ils sont bien à leur place. Ils s’installent, sereins, rassurants. Pas forcément enthousiasme à l’idée de commencer l’année par un commentaire, mais ils ont compris les règles et les acceptent.

J’ai un besoin dévorant d’idéal : que mon métier fasse sens. Et souvent, face aux difficultés, que ce soient les miennes ou celles des élèves, j’ai besoin de regarder au plus près. De triturer mes neurones et mes globes oculaires pour distinguer du sens.

Souvent. Mais pas aujourd’hui.

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