Mardi 13 février

Les semaines s’allongent, s’allongent. En ce moment, pas une journée sans un lycéen qui pleure, une lycéenne qui demande à rester parler à la fin du cours. Des bleus à l’ego, des bosses à l’affect. Les options à choisir, les résultats plus ou moins en berne, la fatigue.

Alors oui, les faire rire, ou se rendre compte que Rabelais, c’est accessible, qu’Aricie est une guerrière, que leur pensée s’affine.

Mais quand ils sortent de cette cabane de mots, que reste-t-il ? Et ceux qui, malgré tout, galèrent, me regardent, submergés par les oxymore et les épanorthoses ?

« Tu vis dans le monde des Bisounours. » me sort-on quand je m’attriste que le monde leur soit si difficile. Un Bisounours qui a bien envie de botter des culs, quand il entend ça. On ne peut pas changer le monde, on ne peut pas empêcher ceux qui viennent dans le monde de souffrir.

Il me reste quoi, avec mes bouquins ?

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