Mercredi 12 juin

Toute la journée, le petit papillon indiquant un nouveau message sur le logiciel de vie scolaire s’allume : les premières ont des questions pour le bac. Certaines très simples, un rituel pour se rassurer : puis-je écrire en noir, ai-je le droit d’apporter une règle ? D’autres beaucoup plus complexes, même si répétées mille fois : dois-je commencer par l’analyse ou le commentaire d’une citation ? Puis-je me servir de références à d’autres passages. D’autres, encore envoient des pages et des pages de dissertations et de plans sur lesquelles je les imagine s’entraîner.

On pianote mutuellement, tous à nos claviers. J’ignore l’efficacité de ce tutorat asynchrone. J’ignore s’ils vont réussir, s’ils ont une chance. J’ai tellement, tellement la frousse. Alors, pour conjurer la peur, je me répète cette simple phrase d’une collègue « Maintenant, il faut les laisser faire. »

Profite de pouvoir enseigner à ces classes exceptionnelles une dernière fois. Et laisse-les s’envoler.

Comme s’envolent les mots en cette fin d’année. Le boulot continue, mais en présence d’élèves que je verrai à peine quelques minutes en cette période d’examens. Il est temps pour moi de vous souhaiter un été fabuleux. De vous remercier, à nouveau, pour vos regards, vos mots, votre présence.

Comme à chaque fois, la période sera l’occasion de quelques billets plus libres… Et peut-être l’aventure continuera-t-elle l’année prochaine !

À bientôt.

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