Vendredi 17 mai

Les échéances de fin d’année dégringolent en avalanche. J’ai l’impression d’être dans l’un de ces jeux de plateforme de mon enfance dans lequel l’écran avançait inexorablement et un contact avec son extrémité signifiait la mort du personnage. Sautiller de plateforme en plateforme, de récapitulatifs de texte du bac en bulletins à remplir, de derniers cours à préparer en corrections à achever en quatrième vitesse.

Je tente de tout garder sous contrôle, avec la certitude presque tragique – au sens théâtral du terme – que je vais foirer quelque chose dans les grandes largeurs. Et j’essaye de me libérer du désagréable sentiment que toutes ces étapes, nécessaires pour nos élèves, sont en train d’être effectuées dans l’empressement par une équipe d’adultes surchargés, qui font leur possible, mais se retrouvent à jongler avec un peu trop de balles en même temps.

Garder le cap, aller contre sa nature profonde de bordélique, pour que chaque document, chaque information, chaque feuille de papier atteigne sa juste place. Une partie de l’avenir de ces êtres tient dans cette bureaucratie absurde, ce dernier niveau de jeu vidéo.

Allez, un saut de plus.

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