Mercredi 22 mai

L’imprimante a craché dix-huit pages. Deux pages de table des matières, et seize textes. Ceux sur lesquels les élèves de première pourront être interrogés dans trois semaines. Dix-huit pages, est-ce que c’est à ça que résume l’année ?

Non bien entendu. On a aussi fait des dissertations, des commentaires, on a bossé la grammaire. On a parlé culture. On a regardé quelques tableaux, aussi. Rapidement. Fait quelques simulations d’oraux.

Mais en fin de compte, ce qu’il reste, ce sont ces dix-huit pages. Qui, pendant les jours à venir, vont être le catalyseur de tout en tas d’angoisses – les leurs, les miennes – avant de terminer dans une poubelle (la jaune, de préférence), ou, pour les plus nostalgiques, dans une pochette, un carton, dont elle ressortira à l’occasion d’un déménagement ou d’une soirée souvenirs.

Colette, Lagarce, Montesquieu, Dorion, tous les autres… Est-ce qu’ils auront apporté, vraiment apporté quelque chose à ces élèves ? Ou seront-ils recouvert des brumes du quotidien et du temps ? Est-ce que, tout simplement, ces seize pages auront fait quelque différence ? Subsisteront-ils dans un recoin de la mémoire, ces pommiers en robe blanche ?

Laisser un commentaire