Jeudi 23 mai

Chers élèves,

Vous avez dû me trouver encore plus pénible qu’à l’accoutumée. Encore plus prolixe, encore plus stupide dans mes vannes. Encore plus « à aller loin ».

C’est qu’on étudiait un texte qui me passionne. Une autrice qui discute avec son double littéraire, c’est absolument génial. Terminer l’année sur un texte qui cause méta-littérature, un texte au plus proche des études que j’ai faites après le bac, laissez-moi vous dire que c’était un kif monumental.

Et puis aussi.

Je ne pensais pas que ça fonctionnerait. Mais ça a été le cas. Pendant ces quatre heures, j’ai réussi à mettre à distance. C’était dans mes pensées, mais ça n’avait aucun pouvoir sur moi. Colette, vos visages, vos questions, votre enthousiaste à certains moments, votre ennui à d’autres. Ça m’a rendu invincible, totalement invincible. Si vous saviez la force que vous m’avez donné.
Et puis la sonnerie a retenti et je suis redevenu, tout simplement, un humain, pendant que vous passiez la porte. Je n’ai plus rien faire.

Dune-le-lapin est morte, et plus aucun masque ne me protège.

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