Mardi 28 mai

Étude du dernier texte avant les épreuves du bac. Entre deux explications, je me surprends à sourire. Il y a dans cet extrait plutôt technique de Colette, une grande partie de mes obsessions en tant que trifouilleur de mots. Les espaces liminaires entre réalité et fiction, les personnages littéraires prenant leur autonomie, les personae et autres doppelgänger.

Ce texte est long, ardu. Il faudrait passer infiniment plus de temps. J’aimerais avoir le temps de faire ressentir aux premières les lignes que tracent sous mon esprit les mots le long desquels nous courons. J’aimerais avoir le temps de m’attarder sur les arcanes des quatre livres que nous avons traversé en coup de vent, pour alimenter une épreuve infiniment artificielle. J’aimerais avoir le temps de lire avec eux.

J’espère, j’espère juste, dans ces derniers jours, leur avoir fait sentir le vent salé de mondes fictifs. Un vent vers lequel, peut-être, ils reviendront, adultes.

Enfin, plus tard.

Je crois qu’adultes, ils le sont presque.

Une réflexion sur “Mardi 28 mai

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